Andréa
Cheffe de projet

Andréa a 27 ans. Elle occupe un poste de cheffe deprojet qu’elle a en partie inventé. Avec une volonté : être utile. Dans ununivers industriel encore très masculin, elle a dû apprendre à se sentirlégitime et à affirmer sa voix sans renoncer à sa sensibilité. Désormais, elleentend bien aider d’autres jeunes femmes à faire de même.

“Maintenant, c’est à mon tour d’aider les jeunes filles à tracer leur chemin.”
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Andréa
Cheffe de projet
“Maintenant, c’est à mon tour d’aider les jeunes filles à tracer leur chemin.”

Andréa a 27 ans. Elle occupe un poste de cheffe deprojet qu’elle a en partie inventé. Avec une volonté : être utile. Dans ununivers industriel encore très masculin, elle a dû apprendre à se sentirlégitime et à affirmer sa voix sans renoncer à sa sensibilité. Désormais, elleentend bien aider d’autres jeunes femmes à faire de même.

Qui est Andréa ?

• Elle a découvert l'industrie au cours d'une présentation faite à l'IAE de Saint-Etienne.

• Elle a créé son propre poste en intégrant Böllhoff, un groupe international et familial

• Andréa va à la rencontre des jeunes femmes pour leur expliquer l’industrie, sa diversité et ses avantages.

• Son état d’esprit: "La légitimité, je la conquiers. Et je tiens à le faire en restant moi-même."

Pourquoi as-tu choisi l'industrie ?

Cela s'est fait très progressivement. Lors de ma licence à l'IAE de Saint-Étienne, un responsable industriel est venu présenter son métier. Cela m’a énormément plu. Je me suis alors orientée vers un Master en gestion de production. J’avais envie de connaître les processus industriels. Toutes les opérations autour de la fabrication d’un produit sont fascinantes, je voulais y prendre part à ma manière.

Quelle a été la suite de cette envie ?

J’ai décidé de faire un Mastère Spécialisé à l'École des Mines de Saint-Étienne en management de la transition digitale industrielle. J’ai été en alternance dans les laboratoires Boiron, une grande entreprise pharmaceutique française où j’ai travaillé à la mise en place d'un logiciel de suivi de production en temps réel. Ensuite, j’ai enchaîné une autre alternance à Toulouse, chez CGI, une entreprise de services conseils en technologie de l’information. À la suite de ça, l'École des Mines avait des partenariats pour trouver des postes et j'ai été mise en relation avec le directeur de Böllhoff SNEP.

Tu as été recrutée et tu as créé ton poste. C’est assez original.

Oui, c’est vrai. Je suis très reconnaissante qu'on m’ait laissé cette liberté. Mon poste était nouveau et tout était à construire. Aujourd’hui, je collabore avec différents métiers et je me confronte aux problématiques de chacun.

Quel est précisément ton métier ?

Je suis cheffe de projet et je travaille pour l’industrie aéronautique. C'est un métier qui demande beaucoup d'échanges avec les équipes transverses et les équipes de services supports. Je les accompagne dans leur transition numérique pour faciliter leur évolution. Ce métier me ressemble et reflète bien ma vie non-professionnelle. J'adore apprendre de nouvelles choses et élargir mes connaissances dans le sport, la peinture ou la lecture.

Quand on est une jeune femme, est-ce plus compliqué pour débuter ?

Aux yeux de quelques-uns, oui. Il faut alors se construire une force de caractère. C’est assez injuste car nous devons fournir davantage d’efforts pour recueillir la même reconnaissance que les hommes. Heureusement, j'ai eu la chance de côtoyer des personnes qui avaient envie de me transmettre leurs connaissances. J'ai toujours eu des échanges très constructifs avec mon responsable. Il a vu le potentiel que je pouvais avoir.

Qu’est-ce que t’apporte l’industrie ?

Des possibilités infinies. Je craignais d’arrêter d’apprendre mais je ne cesse d’apprendre au contact de professionnels et d’experts. L’industrie réunit des métiers très différents. Moi qui ai fait six ans d'études – et donc principalement de la théorie – je m’immerge aujourd’hui dans un univers très varié et très concret. Pour apprendre et évoluer, c’est idéal.

"Je suis très reconnaissante qu'on m’ait laissé cette liberté."

"Je m’immerge aujourd’hui dans un univers très varié et très concret."

Malgré ton jeune âge, tu interviens déjà auprès de lycéens ?

Oui, je vais leur présenter mon métier. À leur âge, je ne pensais pas du tout à l'industrie. On ne m'en avait jamais parlée. Il faut qu'on le fasse pour les jeunes, et plus encore pour les jeunes filles. Elles sont curieuses. Maintenant, c'est à mon tour de les aider à tracer leur chemin.

C’est important pour toi de les aider ?

Oui, très important. Pour évoluer, il faut accepter l'aide. Il ne faut pas craindre de se dire: “On est des êtres humains avec des failles et on a besoin d'être aidés.”