Dienabou
Conductrice de ligne

De l’agroalimentaire aux enfants et des enfants aux robots, Dienabou ne craint jamais de s’investir dans des univers professionnels très différents. Elle avait envie de travailler chez Renault depuis quelque temps. Lorsque l’occasion s’est présentée, elle l’a saisie. Qu’elle n’ait pas d’expérience n’a pas été un obstacle.

“Il n’y a pas de métiers d’homme ou de femme. C’est l’envie qui compte.”
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Dienabou
Conductrice de ligne
“Il n’y a pas de métiers d’homme ou de femme. C’est l’envie qui compte.”

De l’agroalimentaire aux enfants et des enfants aux robots, Dienabou ne craint jamais de s’investir dans des univers professionnels très différents. Elle avait envie de travailler chez Renault depuis quelque temps. Lorsque l’occasion s’est présentée, elle l’a saisie. Qu’elle n’ait pas d’expérience n’a pas été un obstacle.

Qui est Dienabou ?

•Dienabou a connu plusieurs vies professionnelles.

• Elle débute comme opératrice de nettoyage dans l’agroalimentaire.

•Quand elle quitte l’agroalimentaire, elle est responsable de production.

• Dans la foulée, elle travaille deux ans dans un centre de loisirs avant d’entrer chez Renault grâce à l’intérim.

•Aujourd’hui, elle travaille au milieu des robots.

•Son état d’esprit : “Les barrières, les limites, ce n’est pas pour moi. Il ne faut pas s’en donner.”

Vous n’êtes pas vraiment née dans l’industrie.

Non, pas vraiment (sourire). J’ai d’abord travaillé 16 ans dans le secteur agroalimentaire. J’ai commencé comme opératrice de nettoyage et j’ai fini comme responsable de production. Lorsque la chef n'était pas là, c'est moi qui gérais l'équipe pour la fabrication, la mise en barquette, les emballages. J’assurais tout, de la production jusqu'à la livraison.

Et ensuite, vous changez de voie.

Oui. Pendant, deux ans j’ai fait de l’animation en centre de loisirs. Je faisais ça en attendant un poste chez Renault, parce que je voulais intégrer l’entreprise depuis longtemps. Quand l’opportunité s’est présentée, je me suis dit : “C’est le moment ou jamais.” Et j’ai bien fait.

Vous aimez l’industrie ?

Ah oui. Si c’était à refaire, je serais rentrée plus tôt dans l’industrie.

Sans expérience industrielle, comment avez-vous intégré les équipes de Renault ?

C’était en 2022, l’année où les candidatures féminines étaient pas mal sollicitées. Je savais bien que je n’étais pas du métier mais j’ai passé les tests. J’ai eu de bons résultats et on m’a proposé de commencer comme opératrice. Et aujourd’hui, je suis conductrice de ligne.

Vous pouvez nous expliquer votre métier ?

Je veille au bon fonctionnement des robots qui sont sur nos chaînes de production. Je fais du contrôle, de la maintenance et du dépannage de premier niveau. Je surveille tout ce qui peut fonctionner moyennement. Le but du jeu, c'est de faire de la qualité. C’est un métier où je ne suis jamais seule. On a plusieurs personnes sur qui s’appuyer. C’est un métier où on n’est pas largué.

À vous entendre, il faut être dynamique.

Oui, il faut être dynamique. Beaucoup de gens pensent que c’est un métier d’homme parce qu’il y a le dépannage, les capteurs, les outils, le bricolage. Mais moi, ça ne m’arrête pas. Je ne pense pas qu’il y a des métiers d’homme ou de femme. Je crois que l’important c’est l’envie et l’ambition. Si tu as ça, tu y arrives.

"Si c’était à refaire, je serais rentrée plus tôt dans l’industrie."

"Je crois que l’important c’est l’envie et l’ambition."

Qu’entendez-vous par envie ?

Moi, par exemple, j’ai un bac littéraire mais on m’a laissé ma chance. Depuis, j’apprends tous les jours. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de diplôme du métier qu’on ne peut pas y arriver. Quand tu es investie et que tu veux apprendre, tu n’as pas de limites.

Qu’appréciez-vous dans votre travail ?

La stabilité. Si je commence à 5h20, je termine à 13h20. Si je commence à 13h20, je finis à 21h20. On a fini, on laisse la place à une autre équipe et basta. Avec ces horaires précis, on peut bien gérer sa vie personnelle. Et puis, on a aussi des avantages, des primes. Et ça compte aussi.

Vous semblez avoir trouvé votre place.

Oui. J’aime travailler en autonomie. Je suis à ma place mais il faut aussi savoir se faire sa place. En effet, certains peuvent se dire: “C’est une fille. De quoi est-elle capable ?” Il faut alors leur montrer qu'on a envie. Et quand ils voient que tu es à la hauteur, ils te laissent tranquilles. Même si ça les étonne, on est des filles, on fait ce métier et oui c'est possible. (sourire)

C’est un étonnement que vous entendez souvent ?

Oui. Il y en a que ça intrigue. “Tu travailles chez Renault, tu es conductrice de ligne ? Tu t’y connais ?”. Oui, ça épate encore les gens mais il faut enlever ces étiquettes. Je vais tous les jours au travail et ça se passe bien.(sourire)

"Et puis, on a aussi des avantages, des primes. Et ça compte aussi."