Mylène
Responsable Produit

Passée d’un BEP à un master en supply chain, Mylène a construit une trajectoire brillante en s’appuyant sur son envie de concret et son goût prononcé pour l’action. À 36 ans, elle s’épanouit dans l’aéronautique. Elle en aime l’esprit d’équipe et le sens aigu du défi.

“Je n’étais pas faite pour l’école, et l’industrie m’a révélée.”
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Mylène
Responsable Produit
“Je n’étais pas faite pour l’école, et l’industrie m’a révélée.”

Passée d’un BEP à un master en supply chain, Mylène a construit une trajectoire brillante en s’appuyant sur son envie de concret et son goût prononcé pour l’action. À 36 ans, elle s’épanouit dans l’aéronautique. Elle en aime l’esprit d’équipe et le sens aigu du défi.

Qui est Mylène ?

• Mylène a commencé par un BEP comptabilité avant de “se révéler” dans la logistique.

• Grâce à l’alternance, elle a poursuivi ses études jusqu’à obtenir un master.

• Elle a travaillé pour Airbus et Collins Aerospace.

• Elle est aujourd’hui responsable produit chez Latecoere, un équipementier aéronautique spécialisé dans la structure et le câblage des avions.

• Elle apprécie particulièrement l’esprit d’équipe et la bienveillance dans son environnement de travail.

• Son état d’esprit : “Je ne m’ennuie jamais, c’est ce qui me donne envie de continuer !”

Vous n’aimiez pas l’école. Comment êtes-vous arrivée jusqu’à l’industrie ?

C’est vrai, je n’aimais pas l’école. Je ne suis pas du tout scolaire. Après un BEP comptabilité qui ne me correspondait pas, j’ai changé de voie pour un Bac Pro logistique. J’étais jeune et décidée à arrêter mes études le plus tôt possible, mais j’ai eu une vraie “révélation” pour la logistique.

Quel a été le déclic de cette “révélation” ?

L’alternance. Si je n’avais pas eu l’alternance, il est certain que je n’aurais jamais fait d’études longues et je n’en serais absolument pas là. C’était concret, une semaine à l’école, une semaine en entreprise. Ce que j’apprenais en cours, je pouvais le mettre en application.

Et vous avez poursuivi jusqu’au master ?

Oui. C’est assez rare de partir d’un BEP et d’obtenir un master. Il me semble que moins de 1% des élèves partis d’un BEP vont jusqu’au master. Je suis heureuse et assez fière de ce parcours.

Aujourd’hui,vous êtes chez Latecoere. Quel est votre rôle ?

Je suis responsable produit, en charge des portes d’avion et des tronçons de fuselage. J’assure la coordination entre le client, la production et la supply chain. Concrètement, je veille au respect des plannings, à la disponibilité des pièces, à la bonne organisation des livraisons… et surtout, je gère les imprévus pour que tout avance sans accroc.

Qu’est-cequi vous plaît autant dans l’industrie ?

La logistique, c’est l’envers du décor. Chez Latecoere, on produit des pièces vraiment imposantes, c’est impressionnant. Bien sûr, ce n’est pas moi qui les fabrique, mais j’ai contribué à leur acheminement, je les ai suivies depuis leur sortie du stock jusqu’à la livraison du produit final. Quand je prends l’avion, je me dis : “Cette pièce-là, j’y ai contribuée”. C’est toujours un moment de fierté.

Comment vivez-vous votre métier aujourd’hui ?

Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’aucune journée ne se ressemble. J’apprends en permanence, et il y a toujours un nouveau défi à relever, une situation à débloquer, une solution à trouver. Le rythme est soutenu, ça bouge sans cesse, et c’est précisément ce qui me motive. Nos clients sont exigeants, cela implique de la pression et beaucoup de travail, mais réussir à répondre à leurs attentes apporte une grande satisfaction.

"Ce que j’apprenais en cours, je pouvais le mettre en application."

"Quand je prends l’avion, je me dis : 'Cette pièce-là, j’y ai contribuée'."

Comment s’organisent vos journées ?

Je commence généralement vers 9 h – 9 h 30, un rythme qui me correspond bien (sourire). Je termine un peu plus tard, en partie à cause du décalage horaire avec certains clients aux États-Unis. J’apprécie aussi profiter du calme en fin de journée pour avancer sur différents dossiers.

C’est un rythme qui me va parfaitement, il me permet de garder un bon équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle.

Comment avez-vous trouvé votre place dans un univers majoritairement masculin ?

Quand je suis arrivée, nous n’étions que sept femmes pour une centaine d’hommes sur le site. Aujourd’hui, les choses évoluent, même si l’environnement reste très masculin. Pour autant, je ne l’ai jamais vu comme un obstacle.

Même si certains échanges peuvent parfois être un peu directs (sourire), ce n’est jamais mal intentionné. Il faut surtout savoir s’affirmer avec confiance, tout en gardant son sens de l’humour.

Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille qui hésite à se lancer dans l’industrie ?

Je lui dirais : n’aie pas peur de te lancer, toute le monde a sa place dans l’industrie. C’est un environnement où le respect et la bienveillance existent, et où l’on peut vraiment apprendre, progresser et s’épanouir. Ce qui compte, ce sont les compétences et la motivation, pas le genre.