Nathalie
Monteuse câbleuse

Nathalie est très prosaïque mais pas que. Certes, l’industrie l’aide à payer ses factures mais elle a découvert un métier où elle prend du plaisir et où elle aime se rendre chaque matin. Sa franchise et sa bonne humeur sont communicatives. Pour preuve, elle a convaincu des amies de suivre sa voie.

"Tous les matins, je me lève avec le sourire. Ça me plaît de venir travailler."
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Nathalie
Monteuse câbleuse
"Tous les matins, je me lève avec le sourire. Ça me plaît de venir travailler."

Nathalie est très prosaïque mais pas que. Certes, l’industrie l’aide à payer ses factures mais elle a découvert un métier où elle prend du plaisir et où elle aime se rendre chaque matin. Sa franchise et sa bonne humeur sont communicatives. Pour preuve, elle a convaincu des amies de suivre sa voie.

Qui est Nathalie ?

• Nathalie découvre le métier de câbleuse en 2011, lors d’un forum de l’emploi.

• Elle multiplie ensuite les missions d’intérim pour bien appréhender toutes les facettes du métier.

• En 2022, elle rejoint Komax en CDI. Komax est le leader du marché et de la technologie des solutions pour le traitement automatisé des câbles.

• Nathalie est très vite séduite par la variété des missions du poste et l’ambiance d’équipe.

• Son travail est à la fois manuel, sensible et technique.

• Son état d’esprit: “Au départ, l’industrie m’a permis de payer mes factures mais je me suis vite attachée et investie”.

Comment êtes-vous arrivée dans l’industrie ?

Je suis arrivée dans l'industrie en 2011. Avant ça, je faisais plusieurs petits boulots qui ne me permettaient pas de bien gagner ma vie : animatrice, secrétaire, vendeuse, ménage… Puis, lors d’un forum de l’emploi à Toulouse, j'ai rencontré les équipes de l’ADRAR, un organisme de formation professionnelle diplômante en Occitanie.

Et que s’est-il passé ?

Ils m'ont proposé une formation de câbleur aéronautique. J’ai répondu: “Pourquoi pas ?”. Et depuis mon niveau de vie à changer.

Qu’est-ce qui vous a plu dans ce métier ?

J'aime tout ce qui est manuel, travailler avec mes mains. C'est un travail toujours varié, il n'y a jamais de routine. On découvre toujours quelque chose. Et j’aime ça, tout simplement.

Comment s’est passée la suite de votre parcours ?

J'ai suivi la formation pendant quelques mois, de septembre à décembre. Ensuite, j’ai fait un premier stage et j’ai enchaîné les missions d’intérim pendant plusieurs années. J'ai privilégié l’intérim car je voulais tout voir et tout connaître dans le domaine. J'ai travaillé dans différentes entreprises, j'ai découvert plusieurs milieux. Et comme je trouvais tout le temps des missions, ça me convenait bien.

Pourquoi avez-vous finalement accepté de signer un CDI chez Komax ?

Plusieurs raisons. Déjà, j'avais besoin de me poser. Ensuite, j’ai aimé l'ambiance et j’ai trouvé le travail très intéressant. Chez Komax, on touche aussi à la mécanique. C'est toujours varié et ça m’a plu.

Concrètement, que faites-vous aujourd’hui ?

Je travaille sur un châssis nu et je viens poser tous les éléments qui vont permettre de faire fonctionner la machine. C’est la partie mécanique. Ensuite, je câble tout. Je fais les tableaux électriques et le câblage. Je chemine, je tresse, je coupe à longueur. Je fais tout ce qu’il faut pour que la machine soit opérationnelle.

"J’ai répondu: “Pourquoi pas ?”. Et depuis mon niveau de vie à changer."

" Je voulais tout voir et tout connaître dans le domaine."

Dans un métier si technique, quelles qualités faut-il avoir ?

Il faut avoir l’esprit ouvert et de la dextérité. Il faut être rigoureuse et savoir être à l'écoute. Il faut aussi de la patience et aimer le changement. Aimer recommencer, repartir sur une nouvelle machine ou un nouveau projet. Et savoir s'adapter à l'autre aussi, car personne ne travaille de la même façon.

À titre personnel, que vous apporte l’industrie ?

Tous les matins, je me lève avec le sourire. Ça me plaît de venir travailler. Et j’en ressors aussi avec le sourire car je peux faire ce que je souhaite après (sourire).

L’industrie a donc participé à votre épanouissement.

Oui, dès le début. La formation m’intéressait, ça m’a plu. Assez rapidement, j’ai su que je m’y sentais bien. Mon premier stage, c'était un atelier et j’ai aimé mon travail. Aujourd’hui, je fais quelque chose que j’aime et je me sens bien là où je le fais.

Souhaitez-vous évoluer ?

Oui et non. Si ça se présente, j’étudierai la question. Et si ça ne se présente pas, ça ne me dérange pas non plus parce que j'aime ce que je fais. Ce n'est pas routinier donc ça me va.

Recommanderiez-vous l’industrie à d’autres femmes ?

Oui, j'ai des amies qui ne savaient pas trop quoi faire. Je leur ai conseillé la formation que j'ai faite. Aujourd'hui, elles y sont et elles s'y plaisent.

Auriez-vous aimé qu’on vous en parle plus tôt ?

C'est sûr. Je trouve dommage qu’on ne nous parle pas de tous ces métiers lorsqu’on est jeune. Quand je ne savais pas trop quoi faire, on ne m'a jamais parlé de la métallurgie, des métiers de soudeur ou de câbleur. On ne nous propose pas ces métiers-là. Je ne sais pas si je l'aurais fait, mais je pense qu'entre ça et mon bac secrétariat, j'aurais choisi la métallurgie. Oui, c'est sûr (sourire).

"Assez rapidement, j’ai su que je m’y sentais bien."

"Je trouve dommage qu’on ne nous parle pas de tous ces métiers lorsqu’on est jeune."